Retour sur la 6ème édition du #FestivActu, le festival d’éducation aux médias et à l’information
C’était le 1er juin dernier, à l’Espace des Anciennes Forges de Stiring-Wendel. Nouveau cycle pour le #FestivActu, après plusieurs années passées au cinéma Le Paris de Forbach, après une édition entièrement en ligne, et deux ans de COVID… il était temps de démarrer un événement nouveau, mais en gardant le même esprit : récit d’un événement réussi.
Le #FestivActu, c’est d’abord et depuis 2016 une journée de diffusion de courts métrages réalisés en milieu scolaire : de la maternelle aux universités en passant par les collèges et les lycées, les écoles de théâtre ou les centres éducatifs fermés, chaque film est une aventure vécue par des enseignants avec leurs élèves. Souvent hors temps scolaire, chacun d’entre eux n’a qu’une consigne à respecter : aborder une question d’actualité marquante. Le film en soi devient souvent une cerise sur le gâteau d’un projet pédagogique qui a du sens : pour y parvenir, il faudra de la recherche, de l’écriture, en somme de l’investissement. Laisser ainsi une liberté d’expression aux élèves tout en les encadrant leur offre des clefs de lecture d’un monde devenu complexe.
Résultat : des films d’une diversité remarquable, que l’on peut apprécier par l’angle choisi, la teneur du message, la valeur des acteurs, ou encore les relations avec l’enseignant, que l’on devine empreint d’une certaine complicité. 28 films ont été diffusés le 1er juin : certains abordent des urgences comme le réchauffement climatique, le harcèlement scolaire, d’autres des thématiques qui agitent le débat public plus ou moins fréquemment comme les clichés de représentations, l’égalité filles/garçons, la diversité ou l’histoire d’une territoire… Voir son film sur grand écran est certainement un aboutissement : chaque groupe est ainsi récompensé, plus pour le travail mené que pour la qualité esthétique de la production. Bouger les lignes des festivals de cinéma a été depuis le début le credo du #FestivActu : ne pas proposer de palmarès en est un parmi d’autres.
Parce que le #FestivActu, c’est bien plus qu’une diffusion. C’est presque un écosystème, permis par la présence de multiples ateliers d’éducation aux médias et à l’information, présents dans une grande salle attenante : des médias locaux, des radios, un plateau TV, des expositions guidées, des ateliers de sensibilisation au dessin de presse, aux fakes news… Ils sont nombreux à s’être joints à l’organisation du festival ; on peut citer Cartooning for Peace, le dessinateur Piet, le Républicain Lorrain, TV8, For FM ou encore Banlieus’arts.
« On peut imaginer une classe qui vient au #FestivActu pour voir son film sur grand écran, et le présenter à de multiples classes présentes sur place. Cette même classe aura la possibilité d’expliquer son film sur un plateau radio, puis d’assister à la présentation d’une exposition « Dessine moi l’écologie ». Elle pourra également rencontrer un réalisateur professionnel en pause méridienne. Une dizaine d’ateliers avec à chaque fois, des enseignants qui composent leur journée selon leur envies. »
Frédéric Amella, président de CléA, association partenaire de l’Education Nationale, porteuse de l’événement.
Le jeudi 1er juin, environ 800 élèves se sont réunis au #FestivActu, avec des classes de Nancy, de Montigny-lès-Metz, de Thionville… A ce jour, l’événement peut s’enorgueillir d’être l’un des plus grands festivals d’éducation aux médias et à l’information en France. Une logique de partenariat, une ouverture à l’éducation populaire, une mission citoyenne très claire et très engagée : la recette fait mouche !