Les élèves sont souvent démotivés face à la mauvaise note, ne voient pas assez clairement le travail qu’il leur reste à accomplir pour atteindre les objectifs fixés par le professeur, ne perçoivent pas les progrès réalisés et ne savent pas dans quelle direction orienter efforts et réflexion. Ils sont plus souvent passifs qu’acteurs de leur scolarité quotidienne.
Les professeurs restent souvent trop implicites et n’expriment pas assez clairement où ils entendent conduire les élèves. Les enseignements sont vus comme étanches, sans lien, comme si bon nombre d’activités intellectuelles n’étaient pas les mêmes dans la plupart des disciplines, comme si les connaissances acquises ici ne pouvaient être utiles là.
Tous les enseignants sont confrontés à la difficulté de gérer l’hétérogénéité plus ou moins grande. Les évaluations menées régulièrement dans les classes le montrent mais les notes et les traditionnelles moyennes trimestrielles, voire annuelles ne permettent pas d’exprimer les acquis des élèves pour aider les professeurs à adapter au mieux leur enseignement pour la réussite de chacun.
Les conseils de classe sont le lieu où s’affrontent les points de vue, souvent à coup de moyenne, et les discussions sont infinies au sujet des encouragements ou félicitations. Enfin, les rencontres avec les parents laissent toujours un certain malaise quand on veut dépasser le niveau exprimé par une moyenne et que l’on souhaite se prononcer sur ce que l’élève sait faire. Ce bilan est pourtant indispensable pour toute réflexion sur l’orientation.
Partant de ces constats, une équipe d’enseignants a décidé d’évaluer sans note et uniquement en terme de capacités et compétences, une classe de sixième. Cette classe, voulue hétérogène, travaille donc avec des objectifs propres à chaque discipline et des objectifs communs travaillés et évalués dans l’ensemble des matières. Les professeurs sont soucieux d’expliquer leur démarche, leurs choix. En outre, lors des évaluations traditionnelles, les élèves ont la possibilité de demander à être évalués quand ils se sentent prêts sur telle ou telle capacité.
La réflexion est aussi menée en direction des familles pour qu’elles soient capables de comprendre ce qui est fait et qu’elles puissent situer le plus simplement possible leur enfant au sein de la classe et au regard des exigences de la classe de sixième, ce qui est bien le moins pour le service public d’éducation.
Consultez :
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le bilan 2009/2010 : le cadre général, les témoignages par matière, les annexes (66 pages).
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l’expérithèque
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le bilan 2010/2011 : le bilan final avec quelques annexes
– le
DOSSIER Classes sans note, évaluation par compétences
Présentation du projet aux parents :
Présentation du projet aux parents
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