Enseigner les langues à tous pour que chacun apprenne

Observation vidéo du comportement des élèves lors de l’apprentissage des langues vivantes étrangères : peut-on former sans donner l’impression d’évaluer en permanence ? L’enseignement des langues à l’école est partagé entre deux objectifs opposés : l’aisance spontanée et la rigueur. Cette étude s’intéresse à ce dualisme tel qu’il est perçu par l’élève. Elle interroge l’apprentissage à travers son regard et ses réactions. Elle renseigne en retour sur le rôle essentiel de l’enseignant lors de la mise en place des activités. Jusqu’à quel point réussissent-elles à créer un véritable besoin langagier ? Faut-il chercher celui-ci ailleurs et sous d’autres formes ? Tenter d’établir une situation de communication requiert la confiance de l’élève. Or celui-ci peut être inhibé par l’attitude de ses pairs, et par celle de l’enseignant dont la posture peut lui apparaître comme une posture d’évaluation. C’est ce que cherchent à illustrer les observations qui fondent ce travail. Des vidéos, visionnées a posteriori, interpellent le professeur sur le processus mental, qui se met en route chez le jeune élève dans un cours de langue, en particulier lors des premiers enseignements. Ce processus est souvent invisible pour l’enseignant qui, pris dans l’action, paraît pousser l’élève dans ses derniers retranchements. Il l’interrompt, fût-ce brièvement, et il lui donne alors l’impression, parfois subconsciente, qu’il est jugé alors même que l’on cherche à l’aider. La pédagogie de l’obstacle, souvent propice à la communication qu’elle stimule, doit donc être manipulée avec discrétion au risque de se retourner contre elle-même. – Le bilanL’expérithèque

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