La recherche porte la question de la « régulation de la parole à l’école maternelle ». Les membres de l’équipe formateurs, enseignants en maternelle et professeur d’IUFM se proposent d’analyser des séquences de rappel de récit pour dégager les régularités à l’œuvre dans la distribution de la parole par la maîtresse et la prise de parole par les enfants au cours de la séance.
Les séquences ont lieu en GS et en MS, elles ont été enregistrées avec un groupe d’une dizaine d’élèves en 2003 et 2004 dans une école de la banlieue messine. Le choix du rappel de récit a été motivé par son caractère extrêmement fréquent à l’école maternelle. Pour l’essentiel, il ne s’agit donc pas d’une recherche-action mais bien plutôt de l’observation de pratiques de classe ordinaires. Les hypothèses formulées à ce jour sont que la régulation de la parole dépend d’une hiérarchie de paramètres spécifiques à l’interaction didactique dont les acteurs n’ont pas la même perception.
L’objet de la recherche est donc de définir la nature et l’ordre de ces paramètres et d’autre part de montrer que l’apprentissage du langage à l’école passe par la découverte et la prise en compte de ces paramètres par les élèves eux-mêmes.
En
annexe de l’écrit, l’analyse d’une séance de rappel de récit dans un groupe d’élèves de moyenne section. Au cours de la séance, la maîtresse demande à ses élèves, d’une part de rappeler les éléments du récit qu’elle leur a lu et d’autre part d’inventer les éléments qu’elle a volontairement omis de leur lire. Malgré la difficulté de la tâche qui est de fait au dessus de leurs capacités, les élèves vont participer activement à la séance et témoigner d’un certain nombre de compétences (sémiotiques, culturelles, conversationnelles et linguistiques) qui tiennent pour l’essentiel à une gestion particulièrement libérale et attentive de la prise de parole de la part de la maîtresse.
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Le bilan
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L’expérithèque
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