Mettre en oeuvre l’histoire des arts en maternelle : les enfants de Calder

PRIX ACADEMIQUE DE L’INNOVATION 2012 remis le 7 juin 2012 par Jean-Jacques Pollet, recteur de l’académie de Nancy Metz, chancelier des universités de Lorraine. La quarantaine d’enfants de l’école maternelle Niki de St Phalle marche sur les traces de celle qui a donné son nom à l’établissement, en faisant de l’art son quotidien. LePetitCalder2.jpg Chaque année un projet est finalisé en résultante d’une action à la fois innovante et appuyée sur le précédent inclus lui-même dans le projet d’école en trois phases. « Enfants de Calder » est l’aboutissement de l’entrée du cinéma dans les programmes de l’école primaire ainsi que de l’inscription de l’histoire de l’art dans les instructions officielles. Déjà tournée vers les nouveaux réalistes qui en plus d’utiliser les objets usuels comme outils de l’art, avaient une réelle volonté de démocratisation de l’art sans connotation péjorative, l’école se trouve à Pont-à-Mousson qui met à disposition des scolaires son musée du papier mâché, matériau de prédilection de Niki de St Phalle à ses débuts ; le cinéma mêlant art et science a été un vecteur tout trouvé. Nous explorons les images pour aller de l’image en mouvement à l’image fixe. Prendre les attitudes de Charlot par exemple, sur fond de film en s’aidant des ombres projetées se révèle être un vrai défi : «  on a voulu bouger comme Charlot… c’était difficile !  », résume Sadia qui à six ans est consciente que le cinéma «  il y a longtemps  » fonctionnait sans paroles et en noir et blanc. On a joué la scène de Charlot dans la cage au lion, on l’a mimée, on a exploité les ombres et les projections reflétées… et fait des photos et des films sans couleur. Alyson à qui il fut demandé quelle était la couleur du lion dans «  Le cirque de Chaplin  » répondit dans un premier temps : «  jaune  » , alors que la même question appliquée au mouchoir agité par Charlot, la laisse perplexe puis elle répondit «  gris  », tant il est vrai que nous voyons ce que nous savons. Alyson s’est alors vraiment rendu compte que le film était en noir et blanc, et qu’aucune hypothèse ne peut être retenue quant à la couleur du mouchoir ! Ainsi que le dit Yves Bonnefoy, philosophe et poète, ne pas comprendre permet de voir, tout au moins de regarder mieux, autrement. Les trucages ont beaucoup intéressé les enfants qui s’y sont exercé en utilisant la pixillation (système du dessin animé fonctionnant image par image et permettant de donner l’illusion d’un déplacement sans mouvement ou de disparitions soudaines). Ils se sont aussi trouvés confrontés aux images mêlées et superposées (deux films projetés simultanément sur le même écran). Le mime enfin a été une véritable découverte pour tous, enfants, enseignants et personnel de l’école, parents. Cette discipline artistique qui nous semblait un brin désuète, s’est avérée à travers un professionnel créateur passionné (le mime Mickael), d’une grande modernité à la frontière de l’avant-garde avec des racines culturelles anciennes et patrimoniales. Télécharger le bilan complet et visionner ci-dessous quelques vidéos pour illustrer l’action… L’expérithèque D’autres contributions sur l’enseignement de l’histoire des arts dans d’autres écoles ou sur : – Vivre les arts à l’école maternelle : l’image du quotidienVivre les arts à l’école maternelle et primaireL’ART Techno-Logique pour moteur dans cette école.
Petits Rainbow Dance  Petits et Loie Fuller 
Petits Notes on the circus  Petits et petits bonhommes 
Mime   

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